Coupe menstruelle – Les tests contre les serviettes hygiéniques et les tampons

les cycles menstruels chez une femme

Les coupes menstruelles, les serviettes hygiéniques et les tampons : Le test en laboratoire, les avis du gynécologue et les conseils.

La vie d’une femme

les cycles menstruels chez une femme

 

La vie d’une femme de l’adolescence à la ménopause est rythmée chaque mois par le même événement : les pertes menstruelles. Les milliers de protections hygiéniques que les femmes doivent utiliser dans une vie sont des produits peut-être pas tout à fait comme les autres. Serviettes hygiéniques, tampons, et celle dont on parle de plus en plus la coupe menstruelle. On abordera tout cela  sous l’angle économique, écologique et bien sûr de la santé.

Voici une vidéo reportage réalisée par la RTS Suisse. Une retranscription écrite des dialogues fait suite à cette vidéo. Vous pouvez retrouvez les liens du site en fin d’article avec les différents tests détaillés.

 

Le réseau social instagram a provoqué la polémique en censurant cette photographie où l’on voit une femme avec une tache de sang menstruelle sur son pantalon blanc,  preuve qu’une tache de sang menstruelle choque plus que la multitude d’images de femmes sexy sur le net.

trace de sang menstruel

La vie d’une femme de l’adolescence à la ménopause est rythmée chaque mois par le même événement. Analyses chimiques parce que ces protections mensuelles sont en contact avec une zone très sensible, tests pratiques et conseils seront effectués.

La jeune génération serait-elle sur le point de jeter tampons et serviettes aux oubliettes dans la panoplie de produits d’hygiène intime proposés aux femmes au moment des règles,  une ancienne méthode semble revenir en
force : la coupe menstruelle.

Aujourd’hui fabriqué en silicone médicale, elle est plus connue sous le nom de CUP.

Actuellement, on est dans une mode qui tant à l’écologie qui tend à revenir à des choses naturelles,  donc en discutant avec mes collègues on a vu qui nous semblait qu’il avait de plus en plus de femmes plutôt des jeunes femmes
qui nous parlent ces coupes menstruelles donc il semble qu’il y a eu un élan là-dessus.

On va l’introduire dans le vagin en la pliant, il s’agit de la pincer pour pouvoir en diminuer la surface et de l’insérer à l’intérieur du vagin. Une fois que c’est à l’intérieur du vagin, cela va se déplier on va avoir un petit effet ventouse donc ça va coller sur le fond du col de l’utérus ce qui explique pourquoi ça reste bien en place et que le sang va bien couler à l’intérieur.

03 Protections hygiéniquesAprès quand il s’agit de l’enlever, vous avez à un embout ici qui sert à tirer dessus et si ça ne suffit pas de tirer, il faut aller un petit peu plus long au fond avec les doigts,  pincez pour retirer l’effet ventouse et la coupe est libérée comme ça.

Elle va être remplie de sang et on va vider celui-ci directement dans les toilettes.
il faut essayer,  s’approprier l’outil, voir si ça convient,
Peut-être ce sera possible une fois parce que c’est des règles où se sent tout à fait à l’aise, peut-être que ce ne sera pas possible une autre fois parce qu’on est un peu stressée. Ca ne pas dire que parce qu’on a pas pu la mettre en place une fois qu’on ne pourra pas la mettre une autre fois.
Une fois mise en place, la coupe menstruelle ne se sent plus. Si elle provoque une gène, c’est qu’elle n’est pas placée correctement ou que son embout doit être raccourci. Cette gène peut être arrangée avec un coup de ciseau sur l’embout.
Ce qui peux poser problème aux femmes, c’est de s’habituer à mettre les doigts dans le vagin, ce qu’elles n’ont pas forcément l’habitude de faire. C’est pas quelque chose qu’on apprend comme ça, donc ça peut freiner certaines femmes.
Ce qui peut également freiner certaines femmes est l’obligation de stériliser la coupe menstruelle au moins une fois en début de cycle et comme avec les tampons la nécessité de se laver les mains avant usage.

04 Protections hygiéniquesLes principaux avantages de la coupe menstruelle c’est qu’elle est écologique, on peut utiliser la même coupe menstruelles pendant des années, il n’y aura pas de déchets.
Elle est aussi économique. Cela a une certain prix à l’achat mais quand on fait la comparaison avec le prix des serviettes hygiéniques et des tampons, on fait de très très belles économies. Il n’y a aucune comparaison possible

Tout au long de sa vie une femme utilise en moyenne entre 11000 et 15000 tampons ou serviettes. Notre estimation se base sur un flux calculé sur  cinq jours par mois pendant 40 ans. Les questions économiques mais aussi écologiques ne sont donc pas superflues.

une coupe menstruelle est utilisée au minimum pendant une à deux années. Sa fabrication nécessite de l’eau et de l’énergie mais selon nos experts la coupe restent de loin à l’alternative la plus écologique. Les tampons et serviettes hygiéniques ne remplissent pas uniquement nos poubelles, Une grande quantité d’autres sont jetés aux toilettes. Le plus gros des déchets récupérées (80%) dans les sites d’assainissement des eaux sont les tampons et les serviettes.

L’occasion de rappeler que les serviettes hygiéniques les tampons et les lingettes ne se jettent pas aux toilettes mais à la poubelle. Un premier geste facile et déjà très efficace pour protéger  l’environnement (même si c’est marqué bio-dégradable sur le paquet car rien n’est biodégradable en deux jours)

Mais comme il ne s’agit pas ici d’en vanter les mérites sans se poser de questions, nous accueillons un gynécologue pour en parler.

Journaliste : Est-ce qu’on vous demande souvent cette cup ?

Gynécologue : On me  la demande,  c’est surtout les jeunes femmes qui ne la demandent et puis moi aussi j’en parle  volontairement parce que c’est vrai elle ne change pas le PH ni la flore vaginale donc ça c’est important

coupe menstruelle gynécologueJournaliste : Mais est-ce qu’il y a des risques car on peut se poser la question parce que finalement le sang stagne de longues heures durant la journée ou la nuit

Gynécologue : il n’y a pas plus de risques qu’avec un tampon par exemple. On sait que ce que le tiers de ce qu’absorbe un tampon, c’est des sécrétions vaginales. Donc au contraire, la cup est moins irritante et donc il y aura moins de risques d’infections.

Journaliste : Y-a-t-il des contre-indications ?

Gynécologue : C’est contre-indiqué lors des saignements après l’accouchement, comme le tampon d’ailleurs. Et c’est également contre-indiqué pendant une infection.

Journaliste : Peut-être doit-on parler des protections hygiéniques, on doit se laver les mains ?

Gynécologue : Il ne faut pas se désinfecter les mains, il faut se les laver. Et la cup, il faut la stériliser avant le premier usage et entre les règles.

Journaliste : Apparemment au vue des témoignages, ça n’a l’air pas si simple, y a quand même besoin d’adaptation ou pour certaines personnes, ça n’irait pas du tout ?

Gynécologue : C’est clair qu’il faut un certain temps d’adaptation. Il faut s’habituer un petit peu et surtout trouver la bonne technique. Il y a plusieurs techniques de pliages.

Journaliste : Et il faut trouver la bonne taille ? Il y a des petites, moyennes et grandes tailles, avec des formes différentes. Alors si j’ai bien compris, il faut trouver une coupe qui conviennent à sa propre anatomie ?

Gynécologue : oui mais aussi, on choisit la cup, pas en fonction du flux menstruel mais en fonction de son anatomie. Quand il y a beaucoup de flux, on la vide plus souvent, lorsqu’il y a moins de flux, on la vide moins souvent, mais toujours après 12 heures d’utilisation.

Journaliste : Et certaines ont un matériaux plus dur ou plus souple que d’autres ?

Gynécologue : Exactement. Chez quelqu’un qui a un périnée sensible, on va utiliser une cup qui est plus souple et chez quelqu’un qui fait beaucoup de sport par exemple, une cup plus rigide.


Suite – Reportage sur l’analyse en laboratoire des cups, des tampons classiques et bio, des serviettes classiques et bio.

On fait la synthèse des résultats chimiques et pratiques.

Les serviettes classiques contiennent des traces de formaldéhyde, de chlore actifs et de parfum. Tous ces agents sont susceptibles de provoquer des irritations.  Les serviettes bio en ont moins ou pas mais sont beaucoup moins efficaces en raison du fait qu’elles ne contiennent pas de supers absorbants, des voiles absorbants synthétiques qui vont plus isoler de l’humidité, etc…. Ils vont avoir plus de difficulté à avoir le même niveau de performance.

analyse des tampons et serviettes en laboratoireL’analyse des tampons a révélé beaucoup plus de traces de formaldéhyde que dans toutes les serviettes testées. Un résultat plutôt inquiétant en raison du contact directe des tampons avec notre muqueuse vaginale. On n’a pas encore de retour sur les effets du formaldéhyde sur les muqueuses vaginales. On sait que par la respiration, le formaldéhyde est cancérigène. Autant dire qu’il vaut mieux s’en méfier en contact directe avec notre muqueuse vaginale. Autant utiliser des tampons qui n’en contiennent pas.

Il faut savoir aussi que certains tampons comme ceux de la marque tampax perde des fibres. Ce sont en plus des fibres de viscose et sachez qu’elles restent dans votre vagin pendant un moment avant d’être évacué par votre vagin grâce aux sécrétions. Ces mêmes sécrétions absorbées par votre tampon. Il faut donc 2 jours pleins pour que votre corps refabrique ces sécrétions et encore un jour pour les évacuer. Autant dire qu’on ne connait pas les effets que ça peut avoir cycle après cycle.

Les coupes menstruelles ne contiennent pas de phtalate, ni de bisphénol A car elles sont en silicone médicale et sont produites dans un environnement contrôlé. C’est la garantie d’une certaine qualité. Les experts conseillent d’utiliser des coupes menstruelles sans colorant pour éviter le contact avec des substances nocives. Très très peu de traces ou pas de formaldéhyde n’ont été trouvé dans les tests.

En comparaison des taux de formaldéhyde dans les serviettes et les tampons, les coupes menstruelles semblent être une bonne alternative. Toutefois, c’est un produit sur lequel nous avons peu de recul.

En réalité, on sait qu’à des doses élevées, le formaldéhyde est cancérigène. Alors il vaut mieux utiliser des produits qui n’en utilisent pas du tout.


 

Journaliste : On voit que certaines serviettes contiennent des traces de parfum. Avez-vous pu observer des réactions allergiques ou des  irritations ?

Gynécologue : Effectivement, j’ai constaté pas mal d’irritations. Je pense qu’il faut éviter les serviettes avec du parfum, avec du plastique et si on peut éviter de les mettre en dehors des règles.

Journaliste : Dans les tests en laboratoire, on a constaté chez certains tampons des légères pertes en fibre, est-ce dangereux ?

Gynécologue : Comme on l’a vu, c’est très peu étudié mais ce que j’observe à la consultation, c’est qu’il y a quand même beaucoup d’irritations, brûlures, démangeaisons, infections urinaires à répétition et dans certains cas, on n’arrive pas à les soigner jusqu’à ce que la patiente arrête l’utilisation du tampon.

Journaliste : Que pouvez-vous dire à propos du syndrome du choc toxique qui est vraiment une infection aiguë  ?

Gynécologue : D’abord, il faut préciser que le syndrome du choc toxique peut arriver chez l’homme, l’enfant ou la femme. On a eu ce type de problème avec les tampons super absorbants des années 80 qui ont été entre temps retirés du marché. Ces tampons étaient faits pour rester en place longtemps et c’est la raison pour laquelle il est recommandé de changer les tampons tous les 4 à 8 heures. Le risque d’avoir ce choc toxique avec une coupe menstruelle est théoriquement possible même s’il n’a jamais été observé. Il faut donc bien se laver les mains et bien la vider régulièrement.

Journaliste : Dans les tests en laboratoire, on a constaté chez certains tampons des légères pertes en fibre, est-ce dangereux ?

Gynécologue : Comme on l’a vu, c’est très peu étudié mais ce que j’observe à la consultation, c’est qu’il y a quand même beaucoup d’irritations, brûlures, démangeaisons, infections urinaires à répétition et dans certains cas, on n’arrive pas à les soigner jusqu’à ce que la patiente arrête l’utilisation du tampon.

Source du reportage : http://www.rts.ch/play/tv/a-bon-entendeur/video/protections-hygieniques-a-bon-entendeur-sans-tabou?id=6873515

La présentation de la cup par une utilisatrice http://www.rts.ch/play/tv/a-bon-entendeur/video/la-coupe-menstruelle-ou-cup?id=6873513

Entretien avec Marion Ombelli, gynécologue http://www.rts.ch/play/tv/a-bon-entendeur/video/entretien-avec-marion-ombelli-gynecologue?id=6873547

Protections hygiéniques: le test (les différents échantillons passés à la moulinette) : http://www.rts.ch/play/tv/a-bon-entendeur/video/protections-hygieniques-le-test?id=6873505

 

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